Dominique Da Silva
Député du Val d'Oise

1,4 Milliard pour réduire les tensions de recrutement


Avec le redémarrage de notre économie, de nombreux secteurs connaissent des tensions de recrutements d’une ampleur inédite, qui, pour certaines d’entre elles, préexistaient à la crise. Nous devons sortir de cette situation paradoxale, où coexistent des entreprises qui ne parviennent pas à recruter et des demandeurs d’emploi qui ne parviennent pas à retrouver leur place dans le marché du travail.

Pour répondre aux tensions actuelles et à venir, nous lançons un plan ambitieux, qui mobilise les Régions et Pôle emploi, et qui met l’accent sur les formations en situation de travail. Ce plan a d’abord pour ambition de répondre aux besoins immédiats des entreprises, en orientant les demandeurs d’emploi et les salariés vers les métiers les plus demandés. Il vise également à faciliter les transitions professionnelles des salariés, pour leur permettre de monter en compétences, et de se réorienter vers les métiers porteurs. Ce plan porte, enfin, une attention spécifique aux demandeurs d’emploi de longue durée, en privilégiant les mises en situation en entreprise, qui ont démontré leur efficacité.

Comme le Premier ministre Jean Castex a pu le dire : des demandeurs d'emploi qui ne retrouvent pas le chemin du travail et des secteurs qui peinent à recruter : c'est ce paradoxe - et ce gâchis ! - contre lequel nous nous donnons aujourd'hui les moyens de lutter, en agissant sur trois leviers.

  • Renforcer la montée en compétences et les reconversions des salariés
  • Amplifier l’effort de formation des demandeurs d’emploi pour répondre aux besoins des entreprises
  • Déployer un plan spécifique et massif pour les demandeurs d’emploi de longue durée

Pour ce faire, 1,4 milliard d’euros est alloué à ce plan : 600 millions étant consacrés à la formation des salariés, 560 millions à la formation des demandeurs d’emploi dont les demandeurs d’emploi de longue durée et 240 millions de prime à l’embauche en contrat de professionnalisation pour les demandeurs d’emploi de longue durée.

Renforcer la montée en compétences et les reconversions des salariés

Pour permettre aux entreprises d’être réactives et de gagner de nouveaux marchés, leurs salariés doivent être formés en permanence aux nouvelles techniques de production.

C’est pourquoi le Fonds national de l'emploi sera abondé pour proposer :

  • 50 000 formations « longues » de 400 heures en moyenne, pour des parcours de reconversion ou de transition
  • 300 000 formations « courtes » de 40 heures en moyenne, pour des parcours de développement des compétences répondant aux enjeux immédiats de reprise particulièrement ciblés pour les TPE–PME

La validation des acquis de l’expérience (VAE) sera simplifiée pour faciliter la mobilité des actifs.

Alors que la VAE répond à l’ambition de reconnaître aux compétences acquises lors de la vie active la même valeur que celles acquises en formation initiale, elle est freinée dans son développement. Des procédures trop lourdes et l’omniprésence de l’écrit conduisent à l’exclusion de certains publics et empêchent son développement dans certains secteurs d’activité ou pour certains niveaux de qualification.

Pour agir en faveur d’une plus forte mobilisation de la VAE et d’une meilleure sécurisation du parcours, des expérimentations de parcours de VAE dérogatoires seront menées dans les métiers de l’autonomie et du grand âge pour éclairer les évolutions à venir afin de donner à la VAE toute sa place dans notre système de qualification.

Les reconversions professionnelles seront favorisées grâce à « Transitions collectives »

Déployé depuis le 15 janvier 2021, Transitions collectives permet d’anticiper les mutations économiques de l’entreprise en accompagnant les salariés volontaires vers une reconversion sereine, préparée et assumée. Tout en conservant leur rémunération et leur contrat de travail, les salariés bénéficient d’une formation financée par l’État, dans le but d’accéder à un métier porteur dans le même bassin de vie.

Ce dispositif sera simplifié, pour l’adapter aux TPE et PME, et ses moyens renforcés : 30 millions d’euros y seront consacrés pour tout le territoire. De plus, d’un réseau local de délégués à l’accompagnement des reconversions professionnelles sera créé pour faciliter la vie des entreprises, notamment les démarches administratives, et coordonner tous les acteurs impliqués dans Transitions collectives (Opco, AT-pro, etc).

Amplifier l’effort de formation des demandeurs d’emploi pour répondre aux besoins des entreprises

En augmentant le nombre de formations pour les demandeurs d’emploi, le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) lancé en 2018 permet d’ores et déjà de répondre aux besoins des entreprises qui connaissent des difficultés de recrutement. Aujourd’hui plus d’1 million de personnes en recherche d’emploi sont formées chaque année contre 600 000 avant le PIC.

Ce plan va permettre de financer de nouvelles actions de formation à destination des demandeurs d’emploi, ciblées vers les métiers en tension largement basées sur la formation en entreprise, en situation de travail, qui présente les taux de retour à l’emploi les plus importants (jusqu’à 85 %). 

Pour aller plus loin, le nombre de formations associées à une promesse d’embauche (formations préparatoires à l’embauche proposées par Pôle emploi permettent de répondre aux besoins des entreprises qui ont publié une offre d’emploi et qui débouchent sur une pro- messe d’embauche) va être amplifié. 

Plus de 50 000 actions de formation seront construites sur mesure pour répondre aux besoins des entreprises. Ces actions nouvelles seront définies en fonction des besoins de chaque région :

  • Des formations de « réentraînement » intégrant des périodes en entreprise, dans les métiers en très forte tension (grande distribution, logistique, sécurité, aide aux personnes, tourisme, loisirs).
  • Des formations construites sur mesure avec les entreprises pour répondre à leurs difficultés de recrutement, liées à un déficit de compétences sur le territoire. 
  • Des actions de formation en situation de travail permettant de former en entreprise des demandeurs d’emploi.

Déployer un plan spécifique et massif pour les demandeurs d’emploi de longue durée

Le Plan dédié aux demandeurs d’emploi de longue durée repose sur deux nouvelles actions à fort impact :

  • La remobilisation des demandeurs d’emploi de longue durée grâce à un diagnostic personnalisé et un plan d’actions qui prend en compte l’ensemble des difficultés de la personne : sociale, de santé, professionnelles.

Pôle emploi s’engage à recontacter tous les demandeurs d’emploi de longue durée d’ici fin 2021 et les orienter vers les nouvelles me- sures du plan.

Pour les demandeurs d’emploi de très longue durée (inactif depuis plus de deux ans), Pôle emploi proposera un « parcours de remobilisation » plus intensif. Chaque demandeur d’emploi de très longue durée bénéficiera de ce programme d’ici fin 2022. Il leur sera proposé un diagnostic individuel qui permettra de définir, selon les besoins de la personne, un programme d’actions individualisé, accompagné et planifié. Une mise en situation en entreprise pourra être proposée.

Un accompagnement spécifique aux problèmes de santé sera proposé lorsqu’ils entravent la reprise d’activité. Un accompagnement psychosocial (par des professionnels de santé) et professionnel (par un conseiller en insertion) pourra être enclenché pendant 6 mois avec un suivi approfondi.

  • Une aide à l’embauche en contrat de professionnalisation des demandeurs d’emploi de longue durée. 

Le contrat de professionnalisation assure l’accès à l’emploi, donne le statut de salarié et permet une intégration plus immédiate dans l’entreprise, tout en garantissant systématiquement l’accès à une qualification professionnelle reconnue.

Il sera rendu attractif pour l’employeur grâce à une aide dédiée la première année d’un montant de 8000 € qui diminue le reste à charge lorsqu’il embauche un demandeur d’emploi de longue durée de plus de 30 ans. Cette aide sera versée à l’employeur durant la première année d’exécution du contrat.


Derniers articles

Réunion publique dans le Val d'Oise aux côtés des ministres Bruno Le Maire et Marie Lebec

5 ans depuis l'incendie de Notre-Dame-de-Paris

Ma question à Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, sur la réforme de l'assurance le chômage

Catégories

Réalisation & référencement Simplébo

Connexion