Dominique Da Silva
Député du Val d'Oise

Stratégie vaccinale : questions-réponses


Un des moyens de faire face au virus, et qui constitue pour nous tous en ce début d’année, une véritable source d’espoir, c’est le vaccin.

Si le virus circule légèrement moins en France que chez la plupart de nos pays voisins, la situation est loin d’être revenue à la normale et le niveau des contaminations dans notre pays reste élevé : 

  • Nous dépassons aujourd’hui les 15 000 cas quotidiens, soit trois fois plus que l’objectif de 5 000 cas par jour.
  • Chaque jour nous enregistrons près de 2 500 nouvelles hospitalisations et plus de 200 admissions en réanimation, soit une personne toutes les 7 minutes.

En revanche, en ce début d'année, nous pouvons compter sur une arme plus puissante encore que les mesures sanitaires qui ont dû être prises jusqu'alors : le vaccin, qui constitue notre principale source d’espoir pour sortir de la crise.

Les vaccins arriveront progressivement au cours du premier semestre 2021, nous permettant d’atteindre notre cible d’au moins 15 millions de personnes vaccinées d’ici l’été. La campagne vaccinale durera ainsi plusieurs mois.

Nous aurons reçu 2,6 millions de doses d’ici début février, soit exactement le même quantum que nos voisins européens, au prorata de notre population. Cela nous permettra donc de vacciner 1 million de personnes d’ici là. Ainsi, début février, nous aurons vacciné exactement autant de personnes de nos voisins européens, au prorata de notre population.

Pourquoi ne pas vacciner tout le monde tout de suite ?

Tout simplement car nous n’avons pas aujourd’hui de quoi vacciner 70 millions de Français ! La campagne de vaccination durera jusqu’à l’été, à mesure que les différents vaccins seront autorisés (aujourd’hui, seul 1 vaccin sur 5 est disponible), et que les doses seront livrées. Nous avons le même nombre de doses que les autres pays européens, et celles- ci arrivent progressivement. Nous commençons donc par les plus vulnérables, les personnes pouvant développer des COVID très graves. Ce sont elles qui doivent prioritairement être protégées. Tandis qu’ouvrir immédiatement la vaccination à tous reviendrait à permettre à des gens moins fragiles de passer devant des personnes très à risque. Ce ne serait pas juste.

De surcroit aujourd’hui, nous savons que les premiers vaccins ont la propriété́ de protéger contre les formes graves, mais nous ne savons pas encore s’ils ont la propriété de supprimer la contagiosité́. Commencer par les plus jeunes ou les personnes sans facteur de risque pourrait être inutile, même s’ils sont soignants.

Pourquoi la mise en œuvre de cette vaccination prend-elle du temps ? Pourquoi le recueil du consentement des personnes âgées n’a pas débuté en décembre ?

La vaccination a débuté la semaine dernière dimanche 27 décembre, soit à peine 4 jours après l’avis de la HAS qui était le véritable point de départ de notre campagne. Il n’était pas possible de recueillir le consentement des personnes ou de faire les consultations pré-vaccinales avant d’avoir cet avis, qui détaille notamment les contre-indications.

Aussi, en démarrant par les personnes en EPHAD, nous savions que cela prendrait un petit peu plus de temps au départ. Malgré tout, nous avons fait le choix d’une vaccination dans les établissements : nous faisons venir le vaccin sur place, pour ne pas obliger les personnes à se déplacer.

De plus, le temps dédié à la phase de recueuil du consentement est doublement nécessaire :

  • S’agissant de la vaccination de personnes âgées et fragiles, il est nécessaire de les informer dans de bonnes conditions, y compris en se rapprochant parfois de leur famille. Cela doit être fait par un médecin.
  •  Cette phase de recueil du consentement permet aussi d’ajuster le nombre de doses livrées à chaque EHPAD au nombre réel de résidents acceptant la vaccination. Tout faire au même moment présenterait le risque d’une perte importante de doses. La livraison se fera ainsi selon un plan précis fixé à l’avance et ajusté. Il sera mis en œuvre dans les prochains jours et tout au long du mois de janvier.

L’Allemagne a déjà dépassé la centaine de milliers de vaccination alors que la France n’est même pas au millier de vaccinés. Pourquoi ?

Comparer les résultats obtenus au bout de 4 jours de vaccination entre deux pays qui ont fait des choix différents en termes de stratégies vaccinales n’est pas pertinent. A fortiori pour une campagne qui va durer plusieurs mois.

D’autres pays européens n’ont pas encore débuté la vaccination, c’est le cas des Pays- Bas par exemple, qui ne commence que le 8 janvier.

Vous avez fait le choix de la lenteur pour convaincre les anti-vax, alors même que de nombreux français sont prêts à se faire vacciner.

Non. La stratégie française repose sur l’avis de la Haute Autorité de Santé mais aussi sur celui du Conseil consultatif national d’ethique (CCNE), qui s’est exprimé́ sur le recueil du consentement.

Quand la consultation d’un médecin et le recueil du consentement sont demandés, c’est pour la personne âgée, pour sa famille. Parce que nous pensons que ce qui compte, c’est la bonne information des personnes. C’est d’ailleurs une exigence qui répond aussi à une demande légitime des français.


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